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Passages / 2.

Nouveau cycle : le livre audio. Le plan est de réaliser deux livres audio à partir de mes récits, publiés sur une décennie, de 1990 à 2000, aux Édition du Beffroi (Québec), puis aux Éditions Humanitas (Montréal). Ce sont Le Sagittaire d’Evesham et La bataille des Alberti, ainsi que Les Immortels de Mathijsen. Cf.Romans et […]

Passages / 1.

De une à quinze (souffle et parole) / fin du cycle des chansons. Au cours du temps, de mon temps à moi, de celui, dis-je, qui m’est imparti, et que je ne mesure pas encore complètement, peu s’en faut, je me suis vu arrêter maintes choses. Non pas pour arrêter en soi, dans un stop […]

Taylor l’admirable

Écrit de 2009. Cecil Taylor, le pianiste. En 2009, à 80 ans, le pianiste Cecil Taylor (1929-2018) faisait une dernière tournée européenne avec son batteur Tony Oxley. Ils s’arrêtèrent le 24 septembre à Amsterdam (au Bimhuis & Muziekgebouw), le 26 septembre à Rotterdam (au Lantaren-Venster), le 2 octobre à Strasbourg (au Jazzdor), le 4 octobre […]

De l’improvisation / 6.

Note de 2007. Critique de la composition. Non pas de la composition en elle-même, comme en elle-même elle le fut :  une architecture, une ingénierie du temps, un don au visible, une chosification (ou une englaciation), la notation du transmissible et de la preuve : une cartographie (qui fît apparaître des communications). Mais le regret de […]

Deux poèmes d’Yves Bonnefoy / 3.

Mon édition annotée. Voici cette édition de poche* qui m’a donné l’admirable poète. Elle est bien fatiguée de mes consultations, comme on le voit. Puis deux pages annotées, pour la composition.   * BONNEFOY,  YVES,  Du mouvement et de l’immobilité de Douve, Paris, 1970, Gallimard, 224 p.,  (Collection poésie).

Deux poèmes d’Yves Bonnefoy / 2.

De l’interprétation S’agissant d’interpréter ces textes, j’ai choisi, malgré la tentation, de ne rien lire à leur propos. L’œuvre de Bonnefoy, qui fut lui-même professeur au Collège de France, attire l’exégèse et fait le bonheur de l’appareil universitaire. Elle offre le labyrinthe de ses vers, le clair-obscur de son vocabulaire, les détours étagés de ses […]

Deux poèmes d’Yves Bonnefoy / 1.

J’ai obtenu un accord, il y a peu, via le Mercure de France, son éditeur, pour mettre en chanson deux poèmes d’Yves Bonnefoy — poète magnifique, décédé le 1er juillet 2016 à Paris.  Il s’agit de Menaces du témoin (in Hier régnant désert) et de Dévotion, tous deux parus entre autres à la nrf dans la […]

Avec Glen Gould

Gould au sujet de Mozart (1) : il dénonce sa théâtralité et n’a pas tort, la rapprochant de l’hédonisme. Peu ont vu ce trait, pourtant significatif et qui sort Amadeus du classicisme, au contraire de Haydn. Bien des musiques sont malades de cette théâtralité, et la mienne n’y échappe pas, romantique souvent par son espèce de déchargement et sa catharsis. Gould encore, sur Artur Schnabel et la question du tempo : « Je cherche une pulsation constante, alors que Schnabel défendait une pulsation qui était celle du paragraphe. Il laissait, mentionne Gould, se promener la pulsation intérieure dans le paragraphe (voir sa Sonate no 2 de Beethoven). « Flotter, voyager dans le paragraphe », au lieu de la découpure en tranches parfaites.

Les jazzmen contre le jazz

2006. — Le jazz souffre, et d’abord de son poids, ou de son enflure homogène. Il n’y eut jamais tant de musiciens du jazz, si pareils, de même moule et de même oreille.

De l’improvisation / 5.

Note de 2021. — Il y a également une improvisation dans la sphère de l’écriture et dont je n’ai pas encore parlé ici. J’en ai tenté l’aventure à plusieurs reprises après 2006, pour ma part au moyen de transformations d’une matière brute, le plus souvent une improvisation enregistrée, mais qui peut être une œuvre musicale écrite en son exécution — une partition préexiste donc en ce cas.  Il s’agit alors de capter la matière musicale en y intégrant une part de hasard, un hasard qui dans mon cas est la marge d’erreur de l’appareil de captation. Cette marge devient alors le terreau de développements parallèles propres à dévier l’œuvre initiale et à en découvrir la renaissance ou la transfiguration.

De l’improvisation / 4.

Tout semble avoir été composé. faux, sauf en ce sens où nous sommes allés, en Occident, aussi loin que faire se peut. Les œuvres à venir se répètent déjà en puissance. Pensons au cinéma, lieu intense de toutes les codifications.

De l’improvisation / 3.

La musique a trop tenu aux notes, à ses mathématiques, laissant à l’indescriptible, ou au difficilement transmissible, la question du geste. La musique improvisée est d’abord un geste, geste d’interprétation, mais interprétation de la mémoire historique et phénoménale, en tant qu’elle  fut musique, entre autres, et qu’elle est musique réformant mémoire même et donnant, redonnant au souvenir.